Envoyer son projet aux médias est l’une des bases de la promotion musicale. Si tu es artiste indépendant, ou que tu en accompagnes, c’est sans doute une tâche que tu feras par toi-même plutôt que de passer par une agence de relations presse. Alors, ton travail va consister à envoyer des messages aux médias et influenceurs qui te semblent pertinents : DM Twitter, DM Instagram, mais aussi et surtout… des mails.
Pour comprendre quel doit être le contenu de ce mail pour promouvoir un projet musical, tu peux lire cet article. Mais au cas où tu te poses déjà la question des erreurs à éviter pour contacter les médias, nous allons t’en donner 6. Pourquoi nous faire confiance sur le sujet ? Parce que NewTone est une plateforme dédiée à la découverte d’artistes, anciennement un média avec une équipe qui a reçu des milliers de mails comme celui que tu t’apprêtes à envoyer. Nous savons ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas. En plus, avec NewTone Plus, la plateforme propose des services de relations presse qui ont contribué à la médiatisation d’artistes comme TIF, ADVM ou encore Sto. Notre expertise comprend donc aussi bien la réception que l’envoi de mails pour des promotions efficaces auprès des médias.
Au début, ça devait être un top 5… mais en lisant la dernière tu comprendras pourquoi on l’a ajoutée (c’est la plus importante, inspirée de faits réels).
N°6 : Faire un mail trop long
C’est important de se mettre à la place des médias. Il reçoivent des dizaines de mails chaque jour ou chaque semaine, selon leur taille. Et la vérité, c’est que 25 lignes ne sont pas nécessaires pour leur prouver qu’un.e artiste est unique, passionné, ou mérite d’être écouté. Comme on l’explique ici, 5 lignes peuvent largement suffire. Chez NewTone Plus, quand on fait les relations presse d’un artiste, on respecte cette règle d’or : 3 phrases pour le pitch, 5 phrases pour la biographie. Et ça marche parfaitement !
Pour savoir comment rédiger un mail à la fois concis et complet, tu peux lire cet article.
N°5 : Oublier des éléments
Dans ton mail, essaie de mettre tout ce qui est nécessaire pour que le média puisse directement organiser son relai, si le projet lui plaît. Fais en sorte qu’il n’aie pas besoin de demander des photos en plus, des teasers et surtout pas : le lien du projet (ce sera d’ailleurs l’objet d’une erreur à part entière).
Anecdote réelle, et fréquente : un artiste réussit à susciter l’intérêt de 6 médias avec son mail. Ils étaient tous prêts à relayer mais ont demandé des photos de presse. Il a mis 3 jours à répondre et n’a jamais été relayé : entre temps, les médias sont passés à autre chose, et ça se comprend aussi quand on sait que des dizaines de projets sortent chaque semaine et qu’ils fonctionnent, pour beaucoup (et malheureusement), en flux tendus.
N°4 : Oublier la musique
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il arrive que les médias reçoivent des mails très précis, détaillant la musique et la vie de l’artiste… tout sur lui sauf un lien d’écoute. Or, sans écouter la musique, aucun média sérieux ne pourra s’engager sur un relai.
On peut comprendre l’idée de demander si le média est intéressé avant de l’envoyer, ou de craindre qu’on leake le titre. Néanmoins, les médias sérieux ne leakent généralement pas les titres, d’autant moins pour des artistes émergents ; et le fait d’envoyer un premier mail sans lien revient à faire l’erreur n°5 en multipliant les points de contact plutôt qu’en permettant au média d’accéder à toutes les informations nécessaires en un seul mail.
N°3 : Se mettre en position de quémandeur
Il y a sans doute une part de subjectivité, mais bien souvent, les mails qui traitent les médias comme des prestataires en employant un ton directif ou impératif sont malvenus. « Je voudrais savoir si vous pouvez m’interviewer » ou « j’aimerais avoir un post sur votre média » sont des questions à éviter. C’est important de partir du principe que le média sait bien que s’il reçoit ton mail, c’est idéalement pour obtenir un relai. S’il apprécie la musique reçu, il proposera de lui-même et librement le contenu le plus adapté, selon son éditorial, à ce projet musical.
« J’ai vu que vous avez relayé le rappeur NeS récemment et mon projet étant celui d’un rappeur qui rappe, je suis convaincu que ça peut vous intéresser pour NewTone. Je vous laisse toutes les informations et les liens ci-dessous et reste disponible pour en parler si jamais ça vous plaît ». Ca passe un peu mieux, non ?
Attention : beaucoup de médias fonctionnent aujourd’hui avec des contenus payants : 50€ pour un post, 100€ pour un Reels, etc. C’est un business qui fonctionne et sur lequel on ne portera pas de jugement de valeur tant que les promesses faites son tenues. Dans ce cas, le rapport offre VS demande s’applique ; mais pas dans le cas de médias dont l’éditorial fonctionne de manière plus traditionnelle, et gratuite. Dans ce second cas, les médias sont souvent bénévoles, du moins il n’y a pas de transaction ni d’engagement de leur part les obligeant à traiter leurs mails : on en appelle donc à leur générosité.
Pour en savoir un peu plus sur le fonctionnement des médias, nous recommandons cette émission que nous avons réalisé avec Sandra Gomes (journaliste, Konbini), Raphaël Da Cruz (journaliste, ABCDR du Son), Ouafa Mamèche (journaliste, éditrice, Faces Cachées) :
N°2 : Faire une erreur dès l’objet du mail
L’objet, c’est la première porte d’entrée ; alors il faut le soigner un minimum. A éviter en termes d’objet : « demande de promotion », « proposition de partenariat », ou encore : « Le nouveau Damso » (encore une fois, inspiré de faits réels). A l’inverse, voici quelques conseils :
L’objet doit être clair sur… l’objet principal de votre démarche, à savoir la musique : c’est un single ? un projet ? un freestyle ? Ensuite, si votre nom d’artiste n’est pas encore identifié, essayez d’utiliser des mots clés identifiables dans l’objet : « banger », « jersey drill », « R&B »… permettront d’indiquer la couleur ou le thème au média. Enfin, pourquoi pas ajouter un emoji pour faire ressortir votre mail de la masse ? Par exemple, ça peut donner :
« Slime Plug » : le nouveau single de l’espoir de la new wave 🔌 (c’est caricatural + n’utilisez pas le terme « new wave »).
N°1 : Ne pas dire bonjour
Celui-ci se passe de commentaires.
Le Pack UMLA & les services NewTone Plus
Si tu veux aller plus loin, pour être sûr de te professionnaliser dans la musique et de te faire repérer, tu peux postuler pour le Pack UMLA ! En 3 séances de coaching, tu comprendras tout ce qu’il faut comprendre pour faire une bonne promo. Et en prime, on te livrera un Press Kit de grande qualité, prêt à l’emploi ! Tu n’auras plus qu’à envoyer tes mails.
Pour d’autres services de promotion, comme des relations presse, du community management ou du playlisting, tu peux te renseigner ici sur notre agence Qualité Musique.
Enfin, prenons le temps de vous remercier, artistes & entourage, pour l’art que vous créez et le travail que vous faites. Créer est un acte généreux et nous sommes honorés d’en bénéficier, ou de contribuer à la résonnance de votre musique.
