Vous connaissez NewTone : on adore analyser les différents genres musicaux modernes qui influencent le rap. Ce dernier a toujours été protéiforme et sa domination actuelle décuple les efforts créatifs de la part des artistes, pour se différencier. S’il est né au début des années 1980 en piochant dans la funk et le disco, il prendra tour à tour au jazz, à la soul, au métal…
Après s’être essentiellement inspiré des Etats-Unis, le rap pioche de plus en plus dans d’autres cultures et notamment dans les musiques issues des Caraïbes. On en vient au Dembow, descendant de la musique d’artistes comme Cutty Ranks remixée par DJ Boyo ; qui finira par inspirer Sto ou Lazuli.
Le dembow, ça vient d’où ?
Le dembow naît dans les années 1990 en République Dominicaine, sous l’influence des cultures voisines. DJ Boyo accélère le rythme de titres reggae & dancehall pour s’adapter au public habitué au merengue.
En passant de 105BPM à 115, voire 140BPM, une nouvelle culture se crée. Elle attendra la fin des années 2010 pour s’imposer mondialement.
Le dembow, comment ça a pété ?
Dans les années 2010, le dembow part à la conquête du monde en s’inspirant de la trap. C’est notamment El Alfa qui sera responsable de cette expansion, de par le titre La Mama de la Mama ou encore son featuring avec Tyga. Le premier sera d’ailleurs samplé sur un titre de Sto, en intro de son EP remix.
Rap & dembow : deux frères, deux fauves
Les deux genres se lient ainsi, le premier permettant au second de s’imposer avant de s’en inspirer quelques années plus tard alors que le Reggaeton conquiert le monde.
En France, on remarquera des artistes comme Lazuli aux côtés de King Doudou, Sto ou encore Meryl.
On peut parfaitement réfléchir à la question : est-ce que c’est du rap ou non ? Par définition, le dembow n’en est pas. Néanmoins, lorsque des artistes rap s’en inspirent, les titres qui en résultent peuvent être considérés comme rap, tout comme on peut considérer que la trap metal est un genre de rap plutôt qu’un genre de métal.