VALD

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PANDEMONIUM

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Il y a peu de chances que PANDEMONIUM devienne le classique que Vald recherchait. C’est néanmoins peut-être sa meilleure réussite depuis Agartha.

Principalement, il y a un doute sur la compatibilité entre l’identité décalée de Vald avec des tendances comme la supertrap, le bouyon et l’amapiano. Si l’expérimentation est louable, la démarche musicale manque de sincérité et de justesse.

La cover qui rappelle Agartha est réussie, en termes d’image et de message (même si on en a un peu marre des artistes qui capitalisent sur le succès perdu d’un album passé). Le clip de GAUCHE DROITE est marquant, tant au niveau du visuel que du message.

Au niveau des prods, ce qui peut décevoir ici est symptomatique du rap à échelle mainstream. C’est assez en retard sur ce qui se fait dans l’underground si bien qu’un auditeur curieux aura l’impression d’écouter quelque chose de ringard. S’essayer à la supertrap et au bouyon est loin d’être interdit, mais le manque de recherche, de radicalité et d’originalité trahit la démarche.

En termes de textes, Vald a toujours eu un courage lyrical et une personnalité qui lui permettent de s’écarter de la concurrence : personne n’écrit comme lui. Ca, ça fait plaisir. Autant son nihilisme peut gêner, autant son absurdité respire d’une honnêteté et d’une réflexion rares. Maintenant, est-ce qu’on peut parler d’une claque lyricale sur quelconque des 17 titres ? Non.

Si les idées sur le texte excitent et que certains titres transportent, le projet comporte des expérimentations à la limite de la faute de goût. La fatigue auditive s’accumule alors et éloigne des sensations que la musique peut faire ressentir.

Vald questionne, taquine, provoque ; bref Vald chatouille le cerveau mais PANDEMONIUM n’atteint pas le coeur.

Commentaires

  • brokeassboy 4sem

    Avec Pandémonium, Vald ne cherche ni à révolutionner sa formule ni à surprendre — il fait l’inventaire. Entre cynisme, auto-dérision et lucidité crue, il rejoue ses grands thèmes : le chaos intime, les excès, l’absurdité du monde et l’impuissance face à tout ça.

    Le projet convoque tous ses avatars : le clown triste de NQNT, le provocateur de Xeu, le crooner toxique de V. Trap, jersey, bouyon — la palette est large, bien exécutée, mais jamais déstabilisante. Pas un manifeste, mais une synthèse froide et maîtrisée. On a quelques fausses notes, peut-être gauche droite et Prozaczopixan que j’ai vraiment du mal à écouter, soit pour le propos soit pour la dissonance. Mais ce n’est pas la première fois que Vald s’amuse à déranger ; on repense notamment à Lézarman.

    En tous cas c’est peut-être ça, Pandémonium : un nouveau départ, une nouvelle carte de visite ; celle que tu fais quand t’as pris la place de ton n+1… mais pas un classique.

  • Carmine 1mois

    Avec Pandémonium, Vald fait la synthèse de sa carrière. L’album n’est ni un gamechanger, ni un classique en devenir. Vald reste néanmoins fidèle à lui-même : mainstream sur la forme (trap, toplines et tendances du moment), mais toujours décalé sur le fond. Bien qu’il aborde des sujets ultra-classiques tels que l’argent, la drogue, le sexe et la violence, il le fait avec une ironie systématique, comme depuis ses tous premiers projets. S’il n’est pas anti-système, et en profite même largement, il en explore le côté obscur et par là-même ses propres contradictions, ses propres démons. Les addictions, le succès, les fantasmes sexuels, la marginalité, la cruauté humaine ou encore le deuil forment une mosaïque de sa vie passée, présente et probablement future. Témoin d’un monde qu’il déplore à bien des égards, il n’en ai pas moins partie prenante, et explique cette position ambivalente par un certain fatalisme couplée à une admission d’impuissance sur le cours des évènements. On retrouve là un discours qu’il tiens en filigrane depuis NQNT au moins. Du côté de la production musicale, Vald pose sur des instrumentales efficaces et propose des toplines entêtantes, sans jamais surprendre ou bousculer des sentiers battus sur ces projets précédents. On retrouve son flow incisif étayé dans NQNT 1 et 2 sur « Léthargie », le combo voix grave + trap à gros sabots sur « Régulation » (cf. Seum sur Xeu), ses intonations décalées, presques loufoques tout droit tirées de NQNT33 dans « PROZACZOPIXAN » et la fin de « FLPVCOF »… Le rappeur s’essaye également au bouyon et à la jersey, exercice plutôt réussi.

    En conclusion, un album bien réalisé, à mi-chemin entre Agartha et Xeu – et certainement son meilleur depuis ce dernier – mais qui ne fait que synthétiser tous ses acquis musicaux précédents. Un point final à une première décennie de carrière ?

  • plum6_ 1mois

    Le dernier album de Vald est à l’image de ses derniers projets ; pas à mon goût. Si quelques titres sont sympas, le projet dans sa globalité est plutôt fade et ne me parle pas.
    Quelques prods sympa, mais sans plus ; quelques paroles bien placées et font sens, mais sans plus ; quelques titres appréciables, mais sans plus.
    Je n’avais aucune attente en lançant PANDEMONIUM puisque ça fait un moment que j’ai décroché de Vald, et ce dernier album vient me le confirmer. Après quelques écoutes, j’écris même “chiant” ou “trop caricatural” pour parler de certains morceaux.
    L’ouverture de la promo sur la sortie de “GAUCHE DROITE” me rendait dubitative, et je trouve que c’est un des meilleurs sons de l’album, c’est dire… Mention spéciale à “LES ECHAPPES”, et à la cover du projet qui m’a rappelé le Vald d’Agartha <3
    Conclusion : je ne suis pas (plus) le public de Vald, mais j'imagine que l'expression de son univers étant toujours aussi prononcé sur ce projet, ça a dû ravir ses fans.

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