Ce qui est cool avec ADVM, c’est qu’on a vraiment le sentiment de grandir avec lui.

Son écriture est si spontanée que chaque projet résonne comme un instantané d’émotions à mesure que son âge et son statut dans la vie évolue. Si dans moins de bruit que ses démons, il rêvait que sa musique résonne plus fort que la petite voix dans sa tête, on dirait un peu qu’ETEINT LE SOLEIL, c’est le son d’une nouvelle voix qui lui dit : t’es sûr que tu veux cette vie-là ?

C’est rare que des artistes parviennent à percuter comme ça sans forcément avoir des punchlines courtes et précises. Là, c’est vraiment des shots d’émotions procurés par des phrases relativement longues, qui rappellent nos propres pensées : naturelles, tristes, parfois vicieuses, parfois drôles.

Pour moi qui n’a pas son âge, son hypersensibilité et sa transparence me font rentrer dans la peau d’un jeune de sa génération avec toutes ses contradictions : engagé mais insouciant (je pense notamment à la phase sur Anissa Kate…).

Bon ça c’est pour les textes mais sinon, musicalement : déjà y’a un step qui est passé au niveau de la qualité des prods, de l’enregistrement, du mix, tout ça. On sent (trop ?) la patte d’ameen sur la majorité des tracks qu’il a produit (c’est le compo de TH) qui ramène une nouvelle fraîcheur chez ADVM. Ce qui est déroutant néanmoins, c’est qu’il reste fidèle à son utilisation clivante (mais touchante) de l’autotune sur des titres tels que COMME LA BÊTE, mais qu’on a une toute nouvelle version sur des titres comme JACK WHITE cette fois produit par TWINSMATIC.

La seconde partie du projet ouvre vers un ADVM un peu PNL-esque, avec les tracks 6 et 8 notamment. Et c’est vraiment cette partie là, personnellement, qui me convainc le plus.

Si la spontanéité rend chacun de ses projets assez périssable pour ceux qui grandissent avec, et sans doute pour lui-même, j’ai l’impression que cette formule-là est la plus intemporelle.

MONDE AUTOUR est une vraie, putain d’outro.

Avec ce nouveau projet, ADVM propose une nouvelle version de lui-même.

Son entrée dans la vingtaine dévoile un jeune adulte plus nuancé dans son ambition pour le futur, plus réaliste sur les douleurs de son passé.

Son arrogance, comme ses angoisses, perdurent dans son egotrip comme dans ses mélodies. Fidèlement accompagné par Le N, on notera aussi les compositions de sobek (34murphy, Zeu, Houdi…) et Seak (SCH, B.B. Jacques, Rounhaa…).

Avec 8 titres, condensé cohérent de sa musique,.demain c‘est mieux. est sans doute le projet le pus abouti de l’artiste à ce jour. Plus court que les précédents, il correspond mieux à une proposition durable.

Plus personnel que jamais, ADVM présente « .s’oublier rencore. », un album immersif aux émotions brutes et aux sonorités éclectiques.

Sur 12 titres, dont le 4ème porté par une prod de Kosei, le jeune angevin a invité Jeunesaint et Owen sur les tracks 5 et 9.

Après le succès du précédent, ce projet révèle la polyvalence artistique et
l’intelligence émotionnelle exceptionnelle d’ADVM.

Le récit poignant du projet dévoile la descente aux enfers d’un étudiant dans l’alcoolisme. Le sombre chemin de l’addiction, traduit par une ambiance oppressante, est éclairé par des textes qui lient affection et compulsion.Ainsi, on comprend le glissement insidieux de l’alcool
de la célébration à la maladie.

Malgré la lourdeur de cette thématique, .s’oublier encore. porte la légèreté de l’arrogance et des rêves, un mélange propre à la jeunesse des années 2000.

Avec .moins de bruit que ses démons., ADVM donne une magnifique parure à ses anomalies.

Dès l’introduction, produite par abel31, le rappeur promet une introspection entre doutes & ambitions. Sur 11 titres, majoritairement produits par son acolyte le N et masterisés par Beamer, il livre un bout de son âme.

Sa force, c’est la liaison qu’il fait entre un rap à la technique irréprochable et des sonorités d’avant-garde influencées par la rage, la two-step ou encore la dance.

A ce moment de sa carrière, ses démons font plus de bruit dans sa tête qu’Advm n’en fait dans le rap, mais la tendance est sur le point de s’inverser…

Longue est la distance qui reste à parcourir pour ADVM, qui a pourtant déjà fait du chemin.

.les étoiles dorment souvent seules., c’est pas pour les auditeurs de rap mainstream. C’est l’histoire très personnelle d’un flemmard déterminé à déployer son egotrip sur 7 titres, persuadé que ça le mènera quelque part.

Lancé par un challenge autoprophétique epxrimé par le youtubeur Andy aka Viens on discute, ce projet est la première véritable pierre qu’ADVM pose vers son futur concert à Bercy. Cette promesse, il continuera à la faire lors de son premier concert à Paris, à La Boule Noire, le 8 mars 2023. Un complet historique qui donne matière à croire.

Sur ce projet, pourtant d’abord passé inaperçu, les bases de la musique d’ADVM, tant son arrogance que sa sensibilité, ou ses choix de prods audacieux, sont toutes là.