“Le monde est à nous, mais c’est nous contre le monde”, ce refrain sur SANDMAN résume le sentiment d’une jeunesse qui n’entend même pas l’ancien monde s’écrouler au loin, trop assourdie par les basses d’une musique qui emprunte son agressivité à internet.

Une génération qui a le seum, le seum de l’hypocrisie généralisée, le seum de la méritocratie à deux vitesses, le seum d’être obligée de se représenter elle-même.

Mais cette génération est déterminée à se réapproprier le monde en brisant tous les codes, en s’imposant là où elle n’est pas bienvenue. Prête à prendre des risques, mais surtout prête à gagner car elle n’a rien à perdre.

En s’alliant au compositeur d’avant-garde TaeminTekken ( Luther, Bu$hi, Sonny Rave, …), Frelonz parvient à représenter tout ça. Des grosses basses inspirées de la dance à la folie de la new jazz en passant par des samples des Red Hot Chilli Peppers qui ont marqué les années 2000, les productions de 808 & HEARTBREAK et du récent single BAD EMOTION créent un pont parfait entre le propos et le son.