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Tuerie

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Les Amants Terribles

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Et on remercie Tuerie qui a mis une vitesse à la musique française…

C’est sûr que ceux qui espéraient un album de rap de sa part seront déçus, mais il faut le dire : voilà déjà quelques temps que Tuerie installe sa liberté artistique. En gros : vous étiez prévenus. Une fois passé ce petit disclaimer, on se rappelle que le rap s’inscrit dans l’immense richesse de la culture musicale afro-américaine… et on profite de cette magnifique appropriation qu’en fait Tuerie.

Les Amants Terribles, c’est un peu l’histoire d’une rancune qui tourne à l’autocritique. Rancune envers une relation qui termine mal et qui laisse un goût amer d’injustice sur la langue et la plume de Tuerie. Goût amer qui dérange, qui dérange comme la vérité, vérité qui blesse, blessure qui suscite l’introspection. Loin de freiner Tuerie, cette introspection nourrit Tuerie qui finit par grandir de ses coups durs. Dans son universalité, l’authenticité du propos de Tuerie se transmet parfaitement.

Cette maturation est aussi marquée par la dualité d’un humain partagé entre sa vie de famille et ses rêves d’artiste. L’album est un témoignage évident et répété de l’amour qu’il porte à la musique et de l’ambition qu’il y place, mais c’est aussi la prise de conscience de l’aveuglement que cette dévotion implique. 

Ceci dit, si Tuerie a, comme tous les hustlers, tendance à oublier ce qui compte, il se rappelle qu’on vit dans une époque où il est crucial de pointer du doigt l’abjecte banalité des agressions sexuelles. Dans « Bruno », il dépeint ce type trop souvent toléré à tort, ce petit coquin qui reçoit bien : on croit qu’il ne fait que jouer avec les limites mais il les dépasse.

Sur 14 titres, Tuerie fait preuve d’empathie comme d’égoïsme, d’autodérision comme d’egotrip, et d’hypocrisie avec sincérité. Avec une grande finesse, il montre qu’un paradoxe peut se justifier, que la complexité peut s’écouter. Les Amants Terribles se conclut sur deux titres pleins d’émotions qui aliment une véritable réflexion sur soi. Et ça, tout en passant un bon moment.

Commentaires

  • Kara 3sem

    L’album m’a transporté du début à la fin surtout que je partais confiant parce que « papillon monarque » m’avait vachement plu. L’intro nous permet d’entrée dans son univers même si on ne connaît pas ses anciens albums avec des instruments qui nous portent sur son texte. Je me reconnais beaucoup dans ce qu’il dit car j’ai vécu des situations similaires avec le dilemme d’une relation saine ou plutôt sans prise de tête du coup ses paroles me touche un peu plus. Un énorme bravo à tuerie pour ce bijou et merci à lui et à la chanteuse ( que je ne connais pas haha ) pour « Pièce maîtresse ».

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