Super attitude, crédibilité compliquée.

En fait, je sais pas si j’arrive à croire à ses histoires de « Je bibi la Caroline ». Ça m’a tellement gêné que je me suis renseigné sur son parcours, notamment grâce à cette interview. Il a grandi dans le 93 jusqu’à ses 13 ans puis est arrivé à La Fourche et vit dans le 10ème. Et c’est peut-être le fait d’avoir bougé de Saint-Denis à Paris qui l’a forcé à développer cette attitude de prouveur, de toujours préciser d’où il vient, ce qu’il a fait, etc.

Le souci c’est pas tant est-ce qu’il a fait ou non. Je m’en fous. C’est que dans l’ensemble de la DA et des propos, j’ai plus l’impression qu’il s’amuse avec cette partie du folklore rap et que c’est vraiment pas nécessaire. Cette sensation est portée pr ce délire de « tant que je suis en vie je reste dans le biz » ; en fait non : aucun rappeur-dealeur ne veut vraiment continuer à vendre de la drogue. Ça me dérange pas, l’idée qu’un rappeur incarne un personnage fictif, fasse des métaphore de gangster à tout va. J’en écoute plein mais là, je sais pas. Y’a un truc qui passe pas. 

Et cet gêne que j’ai sur certaines lyrics se renforce quand j’entends « J’écoute encore R. Kelly »… pfou c’est gênant en vrai. On parle quand même d’un pédophile qui parle de son amour pour les jeunes filles DANS SA MUSIQUE. Qu’on l’écoute en privé, j’entends plus ou moins et je critique pas ; on a tous nos contradictions. Mais de là à écrire une ligne dessus tout en se défendant d’être réglo avec les meufs… c’est juste gênant.

Néanmoins, Jeune LC est un artiste que j’ai pas mal écouté et je retiens toujours beaucoup de positif sur cet album aussi. C’est super bien produit, l’attitude est irréprochable, ça rap propre et ça punchline sale. En vrai, sans ces problèmes de cohérence que j’ai cité, je crois que je serais à fond dedans. C’est l’un des rares rappeurs actuellement qui a une école et qui la respecte et ça le rend intéressant.