Une fin magistrale à la trilogie JVLIVS.

Tout en racontant la fin de l’histoire de Giulio avec brio, SCH propose une excellente synthèse de toutes les raisons pour lesquelles on l’aime. Des flows uniques marqués d’une intonation démoniaque ; un sens de la mélodie emprunté aux grands noms de la chanson française ; une écriture sans failles. La qualité musicale de l’album, storytelling mis à part, est déjà impressionnante.

Mais en plus de ça, on pénnètre véritablement dans un film sans écran, un film dont les images sont générées par un mélange de notre imagination et de ce que l’artiste nous donne. J’ai pu reprocher à l’album une certaine monotonie et une certaine redondance dans les compositions, essentiellement portées par des violons et des pianos que je finis par régurgiter à la moitié de l’album. Sauf que ce reproche se situe bien plus bas, sur l’échelle des priorités, que la pertinence de cette ambiance quant à cette idée de fin.

Difficile de ne pas se dire que SCH a entendu les critiques qu’on lui a faites sur JVLIVS II ; critiques auxquelles il répond dans sa discussion avec Mehdi Maïzi.

Mention spéciale pour Deux Mille, Soldi famiglia et Quartiers Nord. Mention déshonorable à Damso pour son couplet totalement hors-sujet, unique fausse note de l’album quant à ce qu’il représente.

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Un bon album de rap, un mauvais album de SCH.

Sans doute l’album le plus critiqué de SCH, JVLIVS n’est pourtant pas un mauvais album, loin de là.

C’est plutôt qu’il est à l’écart de ce que les gens attendent de l’ambiance d’un JVLIVS. C’est notamment le titre avec JUL, « Mode Akimbo », qui questionne le rapport avec l’histoire mafieuse que raconte SCH. Pourtant, et SCH en parlera au micro de Mehdi Maizi lors de la sortie de JVLIVS III, il se justifie dans l’histoire ; sans doute moins dans l’attente.

JVLIVS II, c’est vraiment un témoin du piège que c’était de lancer une telle épopée pour SCH. Piège qui lui a joué des tours, mais dont il est magistralement sorti avec JVLIVS III.

Alors que l’épopée JVLIVS est lancée, SCH s’accorde un écart pour sortir Rooftop. Un projet sur lequel on sent qu’il s’amuse rapologiquement parlant.

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Pour beaucoup, ce serait le meilleur album de SCH. C’est l’un des grands débats du rap français des années 2010 à nos jours.

Du coup, NewTone vous laisse argumenter pour ou contre en commentaires. Un jour, on tirera au sort parmi les avis et il y aura 2 places de concert de SCH à gagner.

Quand on sort un projet tel que A7, quel poids sur les épaules pour celui d’après.

Et en vérité, SCH s’en sort bien. Très bien. Mais si je dois donner mon avis subjectif, raconter l’histoire que j’ai vécu à la sortie de ce projet, c’est l’histoire d’une déception.

La déception n’est pas entière car on a des titres fous comme Allô Maman, Quand on était momes, Essuie tes larmes ou encore Cartine Cartier qui pour les premiers peuvent prétendre au Panthéon de la chanson française. C’est pas rien, et c’est ce qui fait qu’avec cet album, SCH continue de s’imposer comme un rappeur incroyablement excitant comme on en a peu sur une décennie.

Mais à l’époque, tous les artistes qui tombent entre les maisn de Def Jam France subissent un horrible formatage qui, pour des diggers anti-mainstream comme vous et moi, est la pire chose. Et la tentative de faire de SCH une star populaire est terriblement évidente, sur des titres comme Le Doc, Je la connais ou Trop Enorme. Or, ces titres là amorcent l’album et créent une expérience d’écoute proche du traumatisme, après les espoirs d’A7.

Et pourtant, avec le temps je me dis que pour un titre comme Je la connais, que je hais de toute mon âme, ils n’avaient pas tort : c’est l’un des titres majeurs de SCH pour le grand public. J’ai pardonné, mais Anarchie reste un album de la discographie de SCH sur lequel je ne retourne plus.

2015 fût une immense année pour le rap français et A7 est l’un des quelques albums qui l’ont rendue légendaire. D’ailleurs, même sans cette aura du milieu des années 2010, A7 est légendaire.

Rares sont les projets sur lesquels on peut être « dytirambique » comme dirait Télérama, sur lesquels je n’ai pas peur d’utiliser des grands mots, des superlatifs ; bref cet album a bientôt 10 ans et on peut sans doute lâcher le C-Word désormais. C’est un classique.

Avec le temps, on peut lui trouver des défauts mais ceux et celles qui ont vécu sa sortie s’en foutent.