Y’a des projets comme ça, t’en sors tu te dis : qu’est-ce que j’ai écouté ? Et tu réécoutes. Tu comprends un peu mieux. Et tu réécoutes. Et puis là c’est bon, t’es piqué. Alors t’en parles à tous tes potes comme un forcené et ils te disent tous : mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Toi, t’es partagé entre un sentiment d’injustice, d’incompréhension, et du plaisir d’être l’illuminé, l’élu qui sait apprécier ce projet.
GODJENG est de ces projets-là. Le leader du désormais inactif Batara Gang annonce la couleur dès l’intro : ici ça trappe, mais pas comme ailleurs. Une folie qui s’était un peu perdue dans la trap française depuis qu’elle a pris la place d’une norme. Les flows et les intonations de Laskiiz, déjà singuliers en 2014 lorsque les fans de rap US se prenaient la vague Waka Flocka, sont certes difficiles d’accès mais absolument superbes.
Le projet est ponctué par des feats aussi stratégiques que pertinents artistiquement (Ashe 22, Gapma, Dafliky) pour replacer ce précurseur en grand sur la carte de la trap française.
Pour en savoir plus, je recommande les interviews chez Gather et Dans La Ciudad.
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