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C’est clairement l’un de mes projets préféré sortie cette année, elle m’a énormément touché avec ses textes comme dans Anchorage ou elle s’adresse à sa mère petite ou encore dans Le ciel est sourd avec l’excellente punch « Les pauvres restent pauvres
Et la justice pédophile-ophile
Une balle dans la tête à Matzneff
Une balle dans la tête à Polanski aussi
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J’vais pas t’mentir ça me produirait de l’ocytocine
Ou truc du genre j’crois
Chacun son rôle. Celui d’Asinine, c’est de bien doser ce qu’elle offre au public.
En effet, elle aura pris plus de deux ans pour sortir son premier format long après des EP qui n’excédaient pas 3 titres et des singles. Et quand je dis « long », c’est très relatif puisque Brûler la maison fait 6 titres. Quoi qu’il en soit, ça participe à la légende qu’Asinine construit doucement mais sûrement. À savoir celle d’une discographie parfaite, millimétrée, comme de la dentelle. Techniquement, sur ce projet on atteint vraiment un autre niveau sur les productions, comme celle de Mérité ; sur le travail vocal, comme dans le surprenant Afterlife ; et en termes de mix avec la voix qui épouse parfaitement les productions, ni trop haute ni trop basse.
Ça pose d’ailleurs aussi la question : est-ce que j’ai les épaules pour écouter plus de 15 minutes d’Asinine ? Est-ce que je vais pas sombrer trop profond ? Même Afterlife, qui se veut pus dynamique dans la rythmique, est très sombre ; nocturne.
Pour autant, Brûler la maison est loin d’être pessimiste et indigeste. Quand on écoute bien, il est même plutôt optimiste ? OK, le monde est pourri, l’information est donnée par des pédophiles complices de génocides… MAIS, si la jeune génération réfléchit bien, elle a le pouvoir de tout brûler pour refaire le monde en mieux.
La suite de la discographie d’Asinine intrigue d’ailleurs profondément, car on sent l’évolution du premier au dernier morceau. La lumière qui arrive.
La pulsion incendiaire qui s’estompe au profit d’un regard vers l’horizon.
Magnifique
« Ce froid qui me traverse en vrai je l’aime bien, au moins je ressens un truc »…
C’est vraiment ça, Asinine. On est mélancolique et on l’écoute pour bien profiter de son cafard, l’embellir et finalement, le traverser.
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Je me souviens parfaitement la première fois que j’ai écouté ce projet. Mais du coup, il faut que je contextualise.
J’ai découvert Asinine en 2021, lors du festival Ici Demain à FGO-Barbara, une salle dans le 18ème à Paris. C’était pas un nom que je connaissais donc ça m’a intrigué et je suis allé voir le show. Je vais parler français : scéniquement, il n’y avait rien. L’artiste semble timide, sans doute sa première scène. Et pourtant, elle est là. Sur les plateformes, j’avais regardé : rien. Et pourtant, elle est là. Il devait bien y avoir une raison pour qu’elle soit programmée.
Bah ça s’est pas fait attendre, même avec une performance très moyenne, le show dégage une ambiance particulière parce que les titres sont forts. C’est excellemment écrit, il y a du caractère, du spleen. Bref, je prends une tarte.
Et de là, j’attends que quelque chose sorte. Alors quand C’est les paraît, je saute dessus. Coup de cœur renouvelé. La filiation musicale avec Laylow est assez évidente mais on est loin d’une copie ou même d’une influence. L’écriture et l’interprétation sont trop puissants pour qu’on puisse remettre l’authenticité en question, ou penser à comparer.
C’est elle, pas un autre.
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