Deelee régale minimum deux fois par an : une à Noël et une l’été. Et en France, on adore les traditions.

Avec Saison Chaude, le rappeur partage le soleil du sud avec tout le pays et s’approprie une fête nationale en le sortant un 14 juillet.

Cette saison invite Deelee à explorer de nouvelles sonorités plus estivales, en allant chercher plus loin dans ses influences West Coast. Sur le featuring avec HOUDI, on va jusqu’à explorer des sonorités house pour un son extrêmement réussi. Là où le rappeur nous avait habitué à une certaine linéarité, il nous livre ici une véritable summer tape, bourrée de tentatives. On se croirait être Carl Johnson, fraîchement sorti de taule et en route vers la maison au volant d’une décapotable, roulant vers la liberté en écoutant Radio Los Santos.

2ème volet de cette collaboration avec le compositeur LV la prudence. Toujours une sacrée science de l’introduction avec cette loop de violon qui remplace une loop plus joyeuse sur le précédent. Comme Cédric Doumbé, Deelee S ne rate pas la cible. Un an plus tard, toujours un 24 décembre, Deelee met le rap français en alerte rouge.

Cette fois, on mesure bien à quel point le rappeur a pris du niveau en un an. Les punchlines sont plus solides, mieux marquées par les placements et les refrains sont plus entêtants.

On en arrive au stade où on peut dire : « si t’aimes pas Deelee S, t’aimes pas le rap ». Après, libre à toi si t’aimes pas hein…

11 titres, 1 feat avec 8ruki, des prods de recklessboise et LV La Prudence.

Deelee reste Deelee mais continue, rapidement, de préciser son art. Sur ce projet, on a vraiment le sentiment que l’interprétation est mieux maîtrisée. Les punchlines, qui ont toujours été présentes dans ses textes, ressortent tout simplement mieux comme c’est le cas sur Jeune garçon.

De même, si les prods ont toujours été cools, la beat selection sur ce projet relève vraiment de l’exceptionnel ; j’aurai notamment retenu celle de Charli Trappin’ par LV la prudence et Drayki.

Ce projet marque sans doute la véritable entrée de Deelee S dans la catégorie des rappeurs à suivre absolument.

ALERTE ROUGE !

Après avoir livré 2 premiers projets prometteurs mais manquant d’impact musicalement, Deelee passe à un autre niveau sur ce projet entièrement produit par LV la prudence. Comme pour confirmer son statut de rappeur-preneur, il sort cet EP un 24 décembre et ça, on apprécie car on s’ennuie toujours un peu après le dîner de famille.

La recette ne change pas vraiment et pourtant, dès l’intro on sent que ça se professionnalise. La présence d’un seul compo sur l’ensemble de RED ALERT témoigne sans doute d’une nouvelle manière d’aborder un 8-titres : sans qu’on ressente une prise de tête, ça glisse mieux.

La recette Deelee S confirme son efficacité sur ce deuxième projet.

Encore un opéra de barz et ça sonne comme si c’était facile pour lui. Un bon entourage de compositeurs, comme Bopfa, LV La prudence ou demna,  continuent d’accompagner efficacement les flows variés de Deelee. Par rapport aux précédents, un step est passé en termes de qualité sonore.

Un premier projet resté relativement confidentiel mais qui contient déjà toute la force de Deelee S.

Avec des références à la Three 6 Mafia comme au rap de New York, mais aussi et surtout par son aisance sur l’ensemble des titres, le rappeur nous laisse comprendre qu’il a les codes et la recette.

C’est encore loin d’être un projet vraiment durable, c’est légèrement monocorde et il n’y a pas vraiment de travail de réalisation qui pourrait donner de la profondeur. En fait, c’est du rap simple et sans artifice ; mais quand on a un bon rappeur derrière le micro ça donne quand même quelque chose de bon.